Les 5 règles élementaires

Règle N°1 : La découverte d’Ubuntu, c’est un jeu. Non pas un jeu d’enfant
(quoique. . .), mais un parcours ludique qu’il faut aborder l’esprit ouvert.
Il y aura sans doute des obstacles, des petits (« hum. . . dois-je cliquer sur
« Appliquer » ou sur « Annuler ») et des plus grands (« comment puis-je
faire pour utiliser cette imprimante qui date du 20e siècle ? »), mais ils ne
sont pratiquement jamais insurmontables. Et si on prend la chose du côté
ludique, on s’amuse plus qu’on ne rouspète. En plus, pour reprendre une expression du jeu vidéo, si
la difficulté devient trop grande, les soluces
sont sur Internet.

Règle N°2 : Installer Ubuntu, c’est un choix. Faire le choix de son système
d’exploitation est sans doute une nouveauté pour vous. En tout cas, ça
l’a été pour moi. Quinze ans sous Windows avant de franchir le pas.
C’est la seule fois où, à l’achat d’un ordinateur, je me suis demandé quel
système j’allais prendre. Jusqu’ici, l’alternative consistait à acheter une
machine Apple livrée avec son propre système, ou un PC plus classique
et donc Windows. Sans avoir de choix, car on ne se pose même pas la
question. Pour passer à Linux, il faut que cette question existe. Avec ce
choix, il n’y a aucune obligation en absolu. Vous l’avez peut-être fait tout
simplement à cause de la gratuité du système. Mais même dans ce cas, je
ne saurais trop vous conseiller de vous renseigner sur ce qui a permis que
vous puissiez le faire. Logiciel libre, GNU, GPL, open-source, l’histoire
de ce dernier quart de siècle est passionnante. Aussi, prendre conscience
de la somme de travail qui a permis à Ubuntu et à d’autres systèmes et
logiciels de voir le jour permet de relativiser ses petits soucis de souris
Bluetooth (non, je ne fais pas une fixation).

Règle N°3 : Vous n’êtes pas seuls. C’est sans doute un des points les plus
extraordinaires de Linux et donc d’Ubuntu : la serviabilité de ses utili-
sateurs. Si vous avez un problème, non seulement vous pouvez être sûr
que quelqu’un l’a déjà eu et que la réponse se trouve dans un des nom-
breux forums de discussions et blogs existants, mais si par le plus grand
des hasards ce n’était pas le cas, il suffit de poser la question pour qu’un
habitué vienne à votre secours. Bon, d’accord, parfois, ils sont un peu
bizarres et ils parlent un langage qui peut paraître étrange, mais croyez-
moi, ils feront tout pour vous aider. Pourquoi ? Peut-être à cause des
deux premières règles que j’ai énoncées. Et vous verrez, d’ici quelques
mois, vous finirez peut-être par aider un débutant à se dépatouiller. C’est
toujours très gratifiant.

Règle N°4 : Ubuntu, ce n’est qu’un système d’exploitation. Rien de plus. Je
sais, c’est déjà énorme, mais quand vous allumez votre ordinateur, ce
n’est pas pour admirer l’écran de lancement. Enfin, on peut, mais ça
devient un peu lassant à la longue. Le but d’un système d’exploitation,
c’est de se faire oublier. D’ici quelques semaines (quelques jours, même),
vous allumerez votre ordinateur, vous lancerez votre navigateur web, vous
retoucherez vos photos, vous écrirez des textes sans même vous soucierde ce qui fait tourner tout
ça. Aujourd’hui, des milliers de personnes,
moi le premier, utilisent Ubuntu pour une utilisation courante (Internet,
bureautique, images, etc.) sans rencontrer le moindre problème. Aucune
raison qu’il en soit autrement dans votre cas.

Règle N°5 : Il est interdit de parler du Fight Club. Euh. . . Non, ça, c’est une
autre histoire.
Mais c’est vrai, faire ses premiers pas sur un nouveau système d’exploitation,
c’est parfois un peu intimidant. C’est un peu comme partir en voyage dans un
pays qu’on ne connaît pas et dont on ne parle pas la langue (mais on a vu des
photos, il paraît que c’est très joli !). C’est là que Simple comme Ubuntu entre
en jeu. Le livre de Didier Roche, c’est un peu le Guide du Routard d’Ubuntu.
On y trouve un descriptif complet de l’endroit, des itinéraires conseillés, des
bonnes adresses, les bons plans et les lieux à visiter (ne ratez pas le gestionnaire
de paquets, c’est magnifique). En suivant ses indications, difficile de se perdre.
Et vous êtes sûr de ne rien rater d’important. Et puis, peut-être, après avoir
écorné les pages, souligné les petits trucs, cerclé les points importants (rien que
pour ça, achetez le livre, en pdf, c’est plus dur), vous vous sentirez à l’aise pour
partir à l’aventure sur les chemins de traverse d’Ubuntu.
Mais n’allons pas trop vite. Chaque chose en son temps. Je ne veux pas vous
retarder, la séance va commencer. Prenez vos places, installez-vous conforta-
blement.